Compte rendu des rencontres de la Bascule à Tauves du 19 eet 20 Octobre par Jean - Pierre Rozier
De quel superbe programme nous avons bénéficié à Tauves, en ce week-end des 19 et 20 octobre 2024, pour la deuxième édition des « Rencontres à La Bascule » organisées sous l’égide de Gérard Servière !
A l’affiche, la ruralité d’ici bien entendu, mais sous un angle non dénué d’envergure ni de hauteur, ni même de poésie : « Vers les montagnes, les paysages, les bêtes et les gens »… Avec un titre pareil, il eut été inconvenant de donner dans le style symposium compassé pour spécialistes à œillères technocratiques.
Une succession d’interventions ramassées, nerveuses, colorées, allant droit au but, suivies d’intermèdes d’échanges fructueux avec la salle… Pas un instant d’ennui sur le fil d’Ariane d’un allègre enchaînement sur l’estrade mêlant expériences d’agriculteurs innovants, visions politiques locales, éclairages de chercheurs ainsi qu’approches diversifiées de professionnels du développement et de l’environnement.
Ensuite, au rayon purement culturel, des courts-métrages sur la paysannerie et surtout des lectures de textes venus d’une part de la crème des écrivains d’austère Limousin, Pierre Bergounioux en tête, et d’autre part de Marie-Hélène Lafon…
Ah, Marie-Hélène Lafon, écrivaine à présent célébrée à Paris, fille d’éleveurs à vaches laitières et fromages Saint-Nectaire d’un Cantal de proximité, vers Condat, autant dire la grange-étable d’à côté, présente durant deux demi-journées et reine incontestable, incontestée de ces Rencontres ! Dans une salle pleine à craquer, mais manquant il se peut d’agriculteurs vrais de vrais, une Marie-Hélène Lafon irradiante, envoûtante, ensorcelante, au cœur, au plus profond de la vérité des choses et des genres paysans, obsessionnelle dans la précision des mots, le rythme et la ponctuation des phrases !
Enfin, comment ne pas évoquer, au long de l’évènement, le climat de cohésion, l’esprit constructif (là se nichaient bien les objectifs premiers !) mais aussi les manières respectueuses, l’ambiance sans façons sur la trame de pauses conviviales, de p’tits noirs ou p’tits rosés au comptoir, derrière lequel de bénévoles sourires autant féminins qu’empreints de générosité, et de repas en commun. Pour couronner le tout, un coin bouquins, une expo photos, des dessins aboutis de lycéens de Marmilhat et, pour le fun, une performance d’artistes, allumée sur les bords comme il est de mise, incarnant une arche de Noé composée d’outils hétéroclites se faisant la grande échelle au fronton du bâtiment !
Que ceux qui n’ont pu, ou n’ont su, y être, ne se désespèrent pas, de nouvelles Rencontres sont prévues dans deux ans, même endroit, même équipe organisatrice, avec à la clé, n’en doutons point, une réussite de tonneau comparable.
JP ROZIER
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A l’affiche, la ruralité d’ici bien entendu, mais sous un angle non dénué d’envergure ni de hauteur, ni même de poésie : « Vers les montagnes, les paysages, les bêtes et les gens »… Avec un titre pareil, il eut été inconvenant de donner dans le style symposium compassé pour spécialistes à œillères technocratiques.
Une succession d’interventions ramassées, nerveuses, colorées, allant droit au but, suivies d’intermèdes d’échanges fructueux avec la salle… Pas un instant d’ennui sur le fil d’Ariane d’un allègre enchaînement sur l’estrade mêlant expériences d’agriculteurs innovants, visions politiques locales, éclairages de chercheurs ainsi qu’approches diversifiées de professionnels du développement et de l’environnement.
Ensuite, au rayon purement culturel, des courts-métrages sur la paysannerie et surtout des lectures de textes venus d’une part de la crème des écrivains d’austère Limousin, Pierre Bergounioux en tête, et d’autre part de Marie-Hélène Lafon…
Ah, Marie-Hélène Lafon, écrivaine à présent célébrée à Paris, fille d’éleveurs à vaches laitières et fromages Saint-Nectaire d’un Cantal de proximité, vers Condat, autant dire la grange-étable d’à côté, présente durant deux demi-journées et reine incontestable, incontestée de ces Rencontres ! Dans une salle pleine à craquer, mais manquant il se peut d’agriculteurs vrais de vrais, une Marie-Hélène Lafon irradiante, envoûtante, ensorcelante, au cœur, au plus profond de la vérité des choses et des genres paysans, obsessionnelle dans la précision des mots, le rythme et la ponctuation des phrases !
Enfin, comment ne pas évoquer, au long de l’évènement, le climat de cohésion, l’esprit constructif (là se nichaient bien les objectifs premiers !) mais aussi les manières respectueuses, l’ambiance sans façons sur la trame de pauses conviviales, de p’tits noirs ou p’tits rosés au comptoir, derrière lequel de bénévoles sourires autant féminins qu’empreints de générosité, et de repas en commun. Pour couronner le tout, un coin bouquins, une expo photos, des dessins aboutis de lycéens de Marmilhat et, pour le fun, une performance d’artistes, allumée sur les bords comme il est de mise, incarnant une arche de Noé composée d’outils hétéroclites se faisant la grande échelle au fronton du bâtiment !
Que ceux qui n’ont pu, ou n’ont su, y être, ne se désespèrent pas, de nouvelles Rencontres sont prévues dans deux ans, même endroit, même équipe organisatrice, avec à la clé, n’en doutons point, une réussite de tonneau comparable.
JP ROZIER
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