Feuilles d’or et de rouille, éclats d’âme,
Dont les lueurs éclairent le chemin,
Éphémères, vous embrasez la flamme
Dans ce triste ballet où tout prend fin.
Votre danse, se meut, légère, affolée,
Tourmentée par la bise incessante,
Vous vous agenouillez, brisées,
Au pied du vieil arbre, suppliantes.
Dans ce ballet, où la beauté pleure
Des larmes d’or, aux vents portées.
Témoins du temps, de stupeur.
En un dernier soupir vous exhalez.
Votre fin murmure une langueur,
Sous les pas craquent vos vies fanées.
Un message empreint de douleur,
Vestiges d’un été envolé.
Quel murmure, quelle agonie,
Est-ce la forêt qui pleure en secret,
Ou bien mon âme qui gémit
Dans l’automne, mille regrets ?
La brume étend son voile épais,
La mélancolie emplit mon cœur,
Alliée au vent, triste sonnet.
Ainsi la vie, ainsi la mort.
L’éphémère s’efface dans la nuit,
Mais chaque feuille, dans son sort,
Rappelle à l’âme que tout s’enfuit,
Que tout renaît, sans effort.
Fanny Fassion